Choisir la “bonne” focale

La perspective n’est pas nécessairement l’élément déterminant dans le choix d’une focale:

Le choix de l’optique est souvent la conséquence directe de l’action que l’on veut représenter. C’est le point de vue le plus intéressant sur l’action qui impose parfois le choix de la focale.
Shanghai  - photographie Thierry Dehesdin Nikon D300 – F6,7 – 1/180″ – 200 Iso – 19 mm
Selon que vous allez travailler avec un grand-angle ou avec un télé-objectif, vous ne serez pas pas dans la même relation humaine avec ceux que vous photographiez :
Cartes Shanghai  Dehesdin
Cartes Shanghai www.dehesdin.eu Nikon D70 – F6,7 – 1/180″ – 200 Iso – 15 mm

En “rapprochant” les éléments photographiés avec un télé, ou au contraire en les “éloignants” avec un grand-angle, on donne à voir la scène que l’on enregistre.
Beijin - Thierry Dehesdin Nikon D300 – F5,6 – 1/125″ – 200 Iso – 160 mm

L’effet optique est largement utilisé dans la com et la pub. Par exemple, on photographie toujours les appartements témoins des promoteurs au grand-angle pour transformer les studettes en de vastes studios.
Photographie Thierry Dehesdin Nikon D70 – F8 – 0,7” – 200 Iso – 24mm

C’est parfois plus subtile et une démarche plus ou moins consciente chez le photographe qui va utiliser les focales qui vont créer l’effet que l’on s’attend à voir. On a une culture photographique. Une demande plus ou moins consciente sur certains sujets.
Ainsi, les foules sont plus denses si on les photographie au télé-objectif. En compressant les plans, on augmente l’impression de densité. Inversement, le grand angle, en éloignant les plans les uns des autres, peut donner l’impression que cette même foule est moins importante que dans la réalité.
Shanghai - Thierry DehesdinNikon D70 – F5,6 – 1/180″ – 200 Iso – 160 mm.

D’une manière générale, le télé-objectif permet d’associer des éléments (tant que l’on ne joue pas sur la profondeur de champ), là où à l’inverse, le grand-angle permet de les singulariser.

Les effets de distorsion optique propre au grand-angle peuvent également donner une dimension inquiétante à la scène que l’on photographie.
Hyde Park - 1970 - Thierry Dehesdin(Prise de vue réalisée au 20 mm sur un support argentique)

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