L’obturateur

L’obturateur, comme le diaphragme, permet de doser la quantité de lumière que l’on va laisser entrer dans l’appareil.
Par défaut, la chambre noire est étanche à la lumière. En s’ouvrant, l’obturateur va laisser entrer la lumière pendant une durée déterminée par l’opérateur si l’on est en mode manuel, par la cellule de l’appareil si l’on est en mode automatique.
Le dispositif remplissant cet office a connu de nombreux progrès depuis l’époque glorieuse où le photographe utilisait sa casquette. Les obturateurs modernes nous permettent d’exposer à la lumière le film ou le capteur numérique, pendant des durées allant de plusieurs minutes à une infime fraction de seconde. De nombreux appareils du marché proposent aujourd’hui le 1/8000 de seconde.
On appelle vitesse d’obturation (ou vitesse d’exposition ou temps de pose), le temps pendant lequel l’obturateur s’ouvre pour laisser entrer la lumière dans l’appareil.
Et comme la photo c’est magique, chaque fois que l’on double le temps d’exposition, on laisse entrer 2 fois plus de lumière dans l’appareil.
Dans la mesure où les temps que l’on mesure sont (la plupart du temps) inférieurs à la seconde, la vitesse mesurée est une fraction de seconde, et donc plus le chiffre est élevé et moins longtemps la surface sensible restera exposée à la lumière. Une exposition au 1/250 de seconde laisse entrer 2 fois moins de lumière qu’une exposition au 1/125 de seconde.

En matière d’expression photographique, sa fonction première c’est de maîtriser le mouvement. En fonction de son propos et des circonstances de la prise de vue, on va figer (ou non) le mouvement en supprimant les flous dus au déplacement du sujet et/ou de l’appareil, ou au contraire en introduisant un flou raisonné pour donner l’illusion du mouvement dans une image fixe.
La lagune de Venise. Photographie Thierry DehesdinNikon D70 – 1/15″ – F/4,8 – 200 Iso – 69 mm

Les études réalisées par les services de marketing des grandes marques auprès des utilisateurs familiaux d’appareils photographiques montrent que le flou est perçu comme la principale raison de leurs échecs photographiques.

Nikon D300 – 0,3″ – F/5 – 1600 Iso – 110 mm

On distingue 2 origines aux éventuels flous de mouvement:
Les mouvements de l’appareil;
Les mouvements du sujet de la photographie.

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