Issy les Moulineaux de 1989 à aujourd’hui

J’ai mis en ligne plus de 2600 images de la ville d’Issy les Moulineaux qui ont été réalisées, à deux exceptions près, entre 1989 et aujourd’hui. Je compte continuer à alimenter ce corpus tant que j’en aurai la possibilité et c’est pour cette raison qu’il n’y a pas de date de fin.

En 1989, la plaine d’Issy était un vaste chantier:
La ville avait accueilli, au XIXème et au début du XXème siècle, les industries polluantes dont Paris ne voulait pas. La désindustrialisation, la pression foncière et de nouvelles exigences en matière de pollution et de sécurité ont condamné ces activités libérant de vastes terrains.

La Société Française de Munitions

Quartier “La Ferme” – La Société Française de Munitions – 1989/1994

La vie quotidienne et ses trajets répétitifs incitent rarement le passant à regarder son environnement immédiat et à prendre conscience de sa dimension esthétique. Issy les Moulineaux, comme nombre de villes de banlieue, vit une mutation, une transformation radicale de son paysage urbain, que l’on ne pourrait sans doute comparer dans l’histoire qu’à la transformation de Paris par le baron Haussmann.

Ce bouleversement se déroule sous nos yeux sans même que nous n’y prenions garde, probablement parce que ces villes sont comme écrasées par leur proximité avec Paris, ville musée par excellence. Elles ne sont pas supposées avoir un cachet, une esthétique ou une importance dans l’histoire qui justifierait qu’on les considère.

Ile Saint Germain - 1989-1994

Quartier “Les Iles” – Ile Saint Germain – 1989/1994

L’origine de mon projet:
Je suis un photographe indépendant, travaillant dans le cadre de commandes destinées principalement à la communication des entreprises. A l’époque, je réalisais peu d’images en amateur, sans logique économique, pour mon seul plaisir. J’habitais à Boulogne Billancourt et je traversais tous les jours la plaine d’Issy les Moulineaux pour me rendre sur le coteau où se trouve mon studio. Est-ce parce que j’ai été formé à la sociologie, documenter cette révolution urbaine m’est brutalement apparu comme une évidence et une nécessité.
Le spectacle des friches industrielles est la manifestation la plus évidente de la rénovation urbaine et c’est qui m’a donné l’envie d’initier ce travail.

La plaine - Quartier Issy Val de Seine - 1995/1999

Quartier “Val de Seine” – La plaine – 1995/1999

De 1989 à 1994, j’ai réalisé mes photographies avec une vision binaire du changement. Il y avait d’un coté la plaine, là où de toute évidence du passé on faisait du passé table rase, et de l’autre le coteau, le plateau et les bords de seine qui semblaient comme figés dans le temps.

Cette période s’est achevée avec la réalisation d’une exposition lors de l’inauguration de la médiathèque de la ville en avril 1994, et la création d’un livre en 2002.

L’évolution du projet original:
J’ai continué à réaliser des photos à un rythme moins soutenu. La transformation de la ville s’est poursuivie et s’est généralisée.

Les grands chantiers ne sont aujourd’hui que la face visible de l’iceberg. Que les changements soient spectaculaires ou discrets, c’est toute la ville qui se transforme et ne cesse de se transformer que ce soit à l’initiative de la municipalité ou avec l’arrivée de nouveaux habitants. Une ville autrefois ouvrière s’embourgeoise. Un petit immeuble remplace un atelier. Des pavillons gagnent un étage lorsqu’ils sont vendus suite au décès de leurs précédents occupants parce que cela revient moins cher que d’acheter un pavillon plus grand. Les commerces changent. Des cafés sont remplacés par des agences bancaires. Des équipements publiques sont créés ou transformés pour répondre aux besoins des nouveaux arrivants (tramway, crèches, écoles etc.).

Station Issy Val de Seine 2003

Quartier “Val de Seine” – Station Issy Val de Seine – 2003

Le rythme du changement s’accélère. J’ai rédigé un billet sur la tour EDF, construite dans les années 70 et déconstruite en 2007 pour être remplacée par de nouvelles tours. Aujourd’hui, ce sont les ensembles immobiliers construits dans les années 80 à proximité du pont d’Issy les Moulineaux qui vont être déconstruits dans le cadre d’un vaste projet immobilier. En l’espace de 30 ans des immeubles qui symbolisaient la nouveauté deviennent les symboles d’un passé condamné.

L'entrée de la ville par le pont d'Issy - période 1989/1994

L’entrée de la ville par le pont d’Issy – période 1989/1994

L’entrée de la ville par le pont d’Issy – Février 2013

L’entrée de la ville par le pont d’Issy – Février 2013

On n’est plus dans la dialectique d’une ville ancienne, inscrite dans un passé lointain, qui s’opposerait à la ville nouvelle, mais dans un changement continu. Mon angle initial n’était plus pertinent.

J’aurais pu essayer d’actualiser mon travail en cherchant à revenir systématiquement sur les lieux qui avaient été transformés, dans la logique de ces livres qui opposent un avant à un après en utilisant des cartes postales anciennes, mais ça m’a vite semblé assez vain. En 1989, la transformation de la ville était déjà bien entamée et je n’ai pas de photos de la période antérieure. Cette approche aurait supposé une veille permanente des demandes de permis de construire et donc une disponibilité incompatible avec un fonctionnement en auto-production. J’aurais du intégrer ce dispositif dans mes cadrages. Ne plus cadrer en fonction du présent, mais en anticipant le futur pour que les photographies puissent être rapprochées, opposées.

Mais aussi et surtout j’ai réalisé que ce qui m’intéressait, ce n’était pas d’opposer l’avant à l’après, mais de faire de la transformation mon sujet.

Parce que la transformation de la ville est progressive et que je la photographie de façon continue, les temps se confondent. Les images ne s’inscrivent pas dans une succession de “campagnes photographiques” qui me permettraient de les distinguer chronologiquement.

Elles décrivent une ville virtuelle, subjective et personnelle, où passé et présent sont sur le même plan, et c’est cette ville virtuelle qui est à mes yeux la ville réelle.

A l'arrière plan, l'établissement Wartel dont je fus client et qui est aujourd'hui remplacé par l'immeuble où j'habite.

Quartier “Centre Ville” – Rue Hoche – 1989/1994
A l’arrière plan, les établissements Wartel dont je fus client, remplacés aujourd’hui par l’immeuble où j’habite

L’expérience sensible et la photographie:
On n’embrasse jamais une ville d’un seul regard, on n’en découvre que des fragments. Le chemin du métro, de l’école, du travail. Le quartier où l’on fait ses courses. Dans l’expérience sensible, c’est l’ensemble de ces fragments disséminés dans l’espace, qui sont à l’origine de sa perception de la ville. Une ville que l’on voit, mais que l’on ne regarde pas. Un carrefour, un ouvrage d’art ou un bâtiment peuvent avoir une identité plus forte au sein de cette perception indifférenciée, mais généralement plus en raison de souvenirs qui leur sont associés qu’en raison de leurs qualités architecturales. Le lycée de son adolescence, la carrefour qui est toujours bloqué par des embouteillages, le commerce où l’on fait ses courses, le café où l’on retrouve ses amis.

La représentation photographique est également fragmentaire. Mes photos sont disséminées dans l’espace et dans le temps. Elles prennent leur origine dans ma perception de la ville et elles y participent. Mon expérience sensible de la ville est modifiée par mes images. Le passé et le présent se télescopent. Une usine comme la Tiru, aujourd’hui disparue, est plus présente dans l’idée que je me fais de la ville que les bâtiments qui l’ont remplacés parce que, au gré de mes envies et des rencontres, je l’ai photographiée à maintes reprises.

Les cheminées de la Tiru, visibles de partout, ont été un des principaux éléments d'identité visuelle de la ville.

Quartier “Les Arches” – Rue Jacques-Henri Lartigue – 1999
Les cheminées de la Tiru, visibles de partout, ont été un des principaux éléments de l’identité visuelle de la ville.

En me mettant en situation de photographie, je cesse d’être un passant qui voit plus qu’il ne regarde son environnement quotidien. C’est toujours ma ville, celle où je vis, mais en en faisant un objet de photographies, j’introduis une distance.

Je me transforme en touriste de mon environnement quotidien.

C’est une position paradoxale. D’habitude, lorsque l’on est dans cette posture photographique, on est dans la recherche consciente ou inconsciente de la différence, d’une certaine forme d’exotisme. Les sujets que le photographe va privilégier vont refléter l’éloignement, la différence, que ce soit parce qu’ils sont à proprement parler exotiques pour le photographe, ou parce qu’ils vont correspondre à l’idée qu’il se fait du beau, de ce qui est digne d’être photographié.

Ici rien de tel. Ce n’est pas le sujet, mais ma posture qui induit la distance, l’éloignement.

Le parti pris esthétique
La photographie, parce qu’elle enferme dans un cadre une représentation en deux dimensions, esthétise nécessairement le réel. A l’inverse de la perception indifférenciée propre à l’expérience sensible, la photographie est nécessairement anecdotique. Elle isole, singularise, donne à voir une vision partielle de la ville. Le cadrage, la perspective, la lumière retenus par le photographe mettent en évidence des détails, des associations des juxtapositions.

"Quartier Val de Seine" - Rue Camille Desmoulins - 2003

Quartier “Val de Seine” – Rue Camille Desmoulins – 2003

Je n’ai pas hiérarchisé mes sujets pour des raisons esthétiques. Je travaille sur un territoire bien défini, mais dans cet espace tout est susceptible d’être photographié.

Quartier “La Ferme” – Place de la Résistance – 2013

Quartier “La Ferme” – Place de la Résistance – 2013

Dans son livre “un art moyen” (1965) Pierre Bourdieu observait:
“La preuve que l’image belle est l’image de la bonne chose (socialement définie) est fournie par le fait que lorsque l’on nomme une série d’objets en demandant s’ils peuvent donner lieu à une photographie belle, intéressante insignifiante ou laide, on obtient à très peu de chose près la même hiérarchie (relativement indépendante de la classe sociale) que lorsque l’on présente des photographies artistiques des mêmes objets.”
Depuis 1965, la pratique photographique a beaucoup évolué et je pense que la même enquête donnerait des résultats tout à fait différents. Le succès d’applications comme Instagram suppose que désormais la photographie puisse être considérée comme belle indépendamment de ce qu’elle représente. Des codes liés à la représentation photographique (au sens large car il s’agit de programmes numériques qui vont transformer l’image pour lui conférer les signes des photos anciennes ou jouer sur les contrastes et les couleurs de façon à ce que l’on identifie tout de suite l’image comme différente de ce qu’elle aurait du être), sont devenus susceptibles d’attacher à l’objet photographié une valeur esthétique, indépendamment de l’idée que l’on se fait de l’objet.

Je suis un peu dans cette logique, non pas que je sois fasciné par la possibilité de modifier au post-traitement l’apparence de mes images, mais parce que ma pratique professionnelle a toujours été de rendre beau ce que l’on me chargeait de photographier, qu’il s’agisse d’un portrait, d’un bidon d’huile, d’une assiette de raviolis en boite, d’un bijou ou d’une station d’essence. A chaque fois la technique est différente, mais il y a toujours un instant, une lumière qu’elle soit naturelle ou artificielle qui mettront en valeur, à mes yeux, le sujet.

“Quartier Val de Seine” – Rue Rouget de Lisle – 1989/1994

Quartier “Val de Seine” – Rue Rouget de Lisle – 1989/1994

La différence c’est que je ne cherche pas à dissimuler l’objet de la représentation derrière un filtre, mais au contraire à le mettre en avant par mes choix esthétiques.

Autant dire que je ne suis pas convaincu par le concept de photographie objective. J’assume totalement la dimension esthétique de mes images. Toute photographie est subjective et le numérique n’a rien changé à mes yeux à l’affaire. Les partis pris techniques et philosophiques des photographes qui se réclament de la photographie objective, sont des choix esthétiques. Ils ont leur prosécogénie. En raison de mon expérience de la commande, les choix techniques sont pour moi un moyen et non une fin. Selon le sujet et mon humeur, je pourrai adopter des techniques qui se rapprocheraient des canons de la photo dite objective, ou en prendre le contre-pied. Je réalise aussi bien des gros plans que des plans larges ou des panoramiques. Des prises de vue frontales qui sont quasiment de l’ordre de l’inventaire, que des photos qui jouent à fond sur tous les “trucs” spécifiques à la représentation photographique: flous, couleurs etc. Je suis guidé par l’émotion que je ressens, l’émotion que je veux transmettre et la qualité de la lumière à l’instant de la prise de vue.

"Quartier Les Arches" - Rue Jacques Henri Lartigue - 1999

Quartier “Les Arches” – Rue Jacques Henri Lartigue – 1999

Quartier Centre Ville

Quartier “Centre Ville” – Rue Kléber – 1989/1994

Il n’y a pas d’unité formelle, de parti pris esthétique dans ce travail. Ou plutôt, s’il y a bien un parti pris esthétique, c’est l’absence d’unité formelle. 🙂

Le choix de la couleur:
La couleur a été une évidence dès la première image.
Ce n’est pas seulement en raison du caractère documentaire de la couleur. La représentation photographique, en particulier en argentique couleur, peut-être très loin de l’expérience sensible.

La nuit à Issy

Quartier “Centre Ville” – Le Parvis des Lumières – 1989/1994

Mais dans la photographie de paysage, je trouve que l’esthétique du noir & blanc tend à effacer la spécificité du sujet et de l’instant de la représentation. Elle occulte l’esthétique propre aux lieux représentées. Ce que l’on perçoit devant une photo noir & blanc d’un paysage, qu’il soit ou non urbain d’ailleurs, c’est avant tout la prosécogénie du noir & blanc. On est dans l’effet “Instagram”.
J’ai voulu éviter l’unité visuelle qui en aurait été la conséquence parce qu’elle ne correspond pas du tout à mon ressenti de la ville.

 La Gare des Moulineaux-Billancourt - Chantier du tram - 1989/1994

Quartier “La Ferme” – La Gare des Moulineaux-Billancourt (Chantier du tram) – 1989/1994

1989-1994; Issy Les Moulineaux; La Ferme

Je ne suis pas opposé par principe au noir & blanc. J’ai réalisé en 1997 des photographies noir & blanc des joueurs de la ville pour le Musée Français de la Carte à Jouer. C’était un parti pris esthétique qui tenait à la nature de mon sujet. C’était le jeu et les joueurs qui m’intéressaient beaucoup plus que leur environnement, et le noir & blanc m’avait semblé être alors une évidence. Sa prosécogénie collait à mon sujet.

Le format 24×36:
Le choix du format 24×36 pour la partie argentique est économique et non esthétique. Il n’y a qu’une dizaine d’images qui ont été réalisées en 4×5” parce que l’essentiel de ces prises de vue a été réalisé en auto-production. C’est un choix économique. Mon travail aurait été très différent s’il avait été réalisé à la chambre.

Prise de vue 4x5''

Quartier “Les Epinettes Le Fort” – Boulevard Rodin (Prise de vue 4×5”) – 1999

Mes photos peuvent sembler étrangement vides de présence humaine. Il y aurait environ 60 000 personnes qui vivent à Issy et 60 000 personnes qui y travaillent. Et ce ne sont pas nécessairement les mêmes. Ce n’est pas un choix esthétique, mais le reflet d’une incertitude juridique liée au droit français et à ce que l’on appelle le droit à l’image. Je me suis auto censuré à la prise de vue et lorsque j’ai sélectionné les images que je souhaitais mettre en ligne.

Mais c’est difficile techniquement et affectivement de photographier une ville comme si elle était vide de tout habitant. Parfois, ce sont des proches que je n’ai pas jugé nécessaire d’éliminer. Le plus souvent, des passants se sont glissés, comme malgré moi, dans mes images.

Le Parc de l'île Saint Germain

Quartier “Les Iles” – Le Parc de l’île Saint Germain – 2005

Si quelqu’un se reconnaît sur une photographie et en éprouve un quelconque mécontentement, qu’il me le signale à site[at]dehesdin.com. J’enlèverais immédiatement l’image fautive.

La définition des mots clefs:
C’est un travail nécessaire, ne serait-ce que pour permettre l’identification des lieux et inscrire les images dans leur chronologie, mais c’est long et laborieux sur un corpus de cette importance. J’avais déjà mis en ligne une première fois l’essentiel de ma période argentique, mais il m’a semblé nécessaire de reprendre à zéro tout ce travail d’indexation pour créer des propositions de promenade dans la ville, et dans mes photos, à partir de critères plus ou moins subjectifs tels que “Détails”, “sculptures”, “Culte”, “Paysage urbain” ou “Nuit”.

Cette indexation n’en reste pas moins toujours largement perfectible…

Mots clefs: 2011 – Culte – Eglise Saint Etienne – Mobilier urbain – Nuit – Paysage urbain – Place du 11 novembre – Quartier "Les Hauts d’Issy" – Rue de l’Abbé Grégoire

Mots clefs: 2011 – Culte – Eglise Saint Etienne – Mobilier urbain – Nuit – Paysage urbain – Place du 11 novembre – Quartier “Les Hauts d’Issy” – Rue de l’Abbé Grégoire

La datation des images:
Dans un premier temps, j’ai accumulé les photos sans me soucier de leur utilisation. Je n’ai eu en particulier aucune réflexion sur les informations qu’il était nécessaire de leur associer pour une exploitation ultérieure. Il n’y avait que mon envie de réaliser ces images qui était une évidence. Le sujet n’était pas de nature à intéresser les agences qui diffusaient à l’époque des photographies d’illustration et si je m’étais interrogé sur leur exploitation futur, je n’aurai pas donner suite à mon projet. Internet n’existait pas.

Je les rangeais dans des pochettes en plastique et ces pochettes dans des dossiers en indiquant parfois l’année de la prise de vue sur la pochette. Mais pour peu qu’ils me viennent l’envie de réorganiser mes images par thèmes, je perdais très vite le lien entre les images et l’année de la prise de vue.
C’est d’ailleurs aussi lié à la nature du film inversible. Mes négatifs noir&blanc sont classés dans une pochette spécifique à chaque film, identifiée par la date du développement suivi d’une lettre pour différencier les films réalisés le même jour. En inversible, la référence au film disparaît dès que les diapositives sont montées sous cache et, parce que la dia est un positif, elle semble se suffire à elle-même dès lors qu’elle est rangée dans un classeur thématique.

La datation des images réalisées les 10 premières années est très imprécise.

Période 1989 - 1994

Quartier “Les Arches” – Rue Aristide Briand – Rue Paul Bert – 1989/1994

Loué soit le numérique qui a révolutionné l’archivage en associant automatiquement la date de la prise de vue à son fichier au travers des champs Exif.
Issy les Moulineaux, 2004, Val de Seine

La navigation dans le corpus:

L'entrée de la ville depuis Paris et les quais de Seine - 2006

Quartier “Val de Seine” – Quai du Président Roosevelt – 2006

Mots clefs
J’ai associé à la première image les mots clefs qui permettent d’accéder aux différents quartiers ou aux différentes époques des prises de vue, parce que cela m’a semblé être l’accès le plus évident au corpus. Mais ensuite, chaque image devient une porte d’entrée au travers des mots clefs qu’elle propose, et l’on peut aller de mots clefs en mots clefs au gré de ses envies.

Lorsque l’on clique sur une image, on fait apparaître les mots clefs qui lui sont associés. Si on clique sur un de ces mots clefs, on sélectionne toutes les images qui ont le même mot clef en cliquant ensuite sur le bouton “search” situé à la fin des mots clefs.
Lorsque l’on coche plusieurs mots clefs, la recherche procède du « et ». On ne fait apparaître que les images auxquelles sont associés simultanément les différents mots clefs que l’on a retenu.

Pour visiter Issy les Moulineaux, cliquez ici.

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A propos de Thierry

Je suis photographe indépendant depuis 1981. Photographe publicitaire et industriel je travaille pour des agences de publicité et des entreprises.

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4 Responses to Issy les Moulineaux de 1989 à aujourd’hui

  1. Christian 23/03/2013 at 13:41 #

    Bonjour Thierry,

    Votre travail est très intéressant car permettant de tracer les nombreuses modifications de notre ville depuis les années 80.

    A ce propos,
    Je serais curieux de connaitre votre point de vue sur la mise en regard de votre travail (p 18) et des projets immobiliers “pharaoniques” de notre maire (p 19) dans le dernier “Dialogues – le Magazine d’André Santini”.

    A titre personnel, à lire les légendes qui accompagnent vos photos, je serai tenté de parler au minimum d’utilisation abusive, voire de falsification de l’histoire, mais je me rangerai à votre avis.

  2. Guillaume 24/03/2013 at 14:45 #

    Je me suis installé dans le quartier ‘Val de Seine’ en 2006, et dès le premier jour je me suis posé la question “et avant, c’était comment ?”. Grâce à vos photos, j’ai la réponse. Et mieux que ça, j’ai effectué un vrai voyage dans le temps.

    Bravo pour vos clichés. Et un très grand merci de les partager.

  3. Thierry 28/03/2013 at 12:39 #

    Merci Guillaume 🙂

  4. Thierry 28/03/2013 at 13:40 #

    Bonjour Christian
    De façon générale, j’essaie de ne pas porter de jugement sur ce que je photographie.
    La photographie a nécessairement une dimension esthétisante, que j’assume totalement, et qui n’est pas sans poser de problèmes comme le montre le débat soulevé par la photo lauréate du dernier World Press Photo (et par un grand nombre de celles qui l’ont précédée), mais mon propos n’est pas de ne pas traiter différemment l’ancien du nouveau, de hiérarchiser les lieux que je photographie. Et si le temps passant, certaines photos plus anciennes peuvent sembler aujourd’hui plus “pittoresques” que d’autres ce n’était pas mon propos lorsque je les ai réalisées.

    Ensuite, il y a le regard qui sera porté par ceux, touristes virtuels ne connaissant pas la ville, visiteurs occasionnels ou habitants, qui vont regarder mes images. Leurs propos sont suscités par mes images, mais s’inscrivent dans leur expérience. Ce sont ceux qui regardent mes photographies qui vont les légender. Et mon expérience, c’est que la légende peut-être très différente selon l’interlocuteur.

    Le regard d’André Santini est particulier parce qu’il était déjà Maire de la ville lorsque j’ai commencé ces images et qu’indirectement, parce que c’est un Maire bâtisseur qui s’est totalement impliqué dans la transformation de sa ville, il est en est quasiment un coauteur. 🙂
    Je ne vis pas l’article de “Dialogues – le Magazine d’André Santini” comme une utilisation abusive ou une falsification de l’histoire.
    C’est son histoire, sa légende (dans tous les sens du mot) et c’est ce qui en fait l’intérêt.

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