Le workflow numérique et les champs IPTC

La problématique:

Avec le numérique, on photographie sans compter…

La post-production est essentielle car si l’on s’y prend mal, on va voir croître de façon exponentielle le temps consacré au traitement des images; on va avoir le plus grand mal à retrouver une photographie quelques mois après la prise de vue et même, dans le pire des cas, on va effacer des clichés que l’on voulait garder le jour où l’on ressentira le besoin de mettre un peu d’ordre sur son disque dur.

Les principes:

1) Sécuriser à tout moment ses originaux et son travail de post-production.
2) Adopter un workflow qui vous permette de retrouver n’importe quelle image, même celles dont vous aurez oublié l’existence, dans 5 ans lorsque vous aurez quelques dizaines de milliers de photographies sur vos disques durs.
3) Rationaliser la post-production pour gagner du temps en automatisant le plus possible les traitements qui peuvent s’appliquer à plusieurs images. C’est ce que l’on appelle le traitement par lots.

La séquence:
Les opérations à réaliser avant de commencer à traiter individuellement ses images.

1) la sauvegarde: Copier ses images dans un répertoire créé à cet effet sur son disque de travail et sur un disque dur externe.

2) L’association de textes communs à toutes les images (les données IPTC)
a) Ouvrir Adobe Bridge.
b) Aller sur le répertoire que vous venez de créer sur le disque de travail et sélectionner toutes les photographies.
c) bouton droit de la souris “File Info” puis “description”
d) Renseigner les champs:
“Description” Description générale du reportage pouvant s’appliquer à toutes images. Ce champ est souvent utilisé par des logiciels de visualisation pour associerer un titre à la photo.
– Dans le champ “Copyright” sélectionner dans le menu déroulant “soumis à copyright”
“Notice de copyright” (normalement votre prénom/nom)

Problème spécifique au champ mots clefs:
Toutes les iconographes vous dirons, à juste titre, que c’est un outil indispensable pour gérer une base de donnée photo. Si vous voulez déposer des images dans une photothèque en ligne, on vous demandera également de renseigner ce champs avec le maximum de détail.
Mais, une indexation détaillée et pertinente de ce champ suppose un travail long et lent, photo par photo. Faut-il indexer les images en anglais et en français, dans d’autres langues ? Faut-il n’utiliser qu’un vocabulaire décrivant ce qui est effectivement reproduit dans l’image ou ajouter des concepts tels que joie, tristesse etc.?
C’est beaucoup plus long d’indexer proprement ce champ que de réaliser les photos et généralement ce n’est pas rémunéré… surtout si c’est le photographe qui réalise ce travail.
Personnellement, je n’indexe à ce stade qu’à minima sur des valeurs que l’on peut saisir par lot (genre pays, ville, le cas échéant le nom de la personne etc.) Et si par la suite je sélectionne certaines de ces photographies pour les mettre dans une photothèque en ligne, je reviendrai renseigner chaque image en détail.

Problème spécifique aux champs IPTC:
La normalisation est encore très imparfaite et surtout très peu respectée par les logiciels qui vont récupérer ces champs. Les différents champ que j’ai mentionné sont exploités par à peu près tous les logiciels. Au-delà, c’est l’aventure…
Il faut trouver le bon équilibre entre le trop et le trop peu, mais c’est essentiel de renseigner ces champs avant tout traitement de l’image, parce qu’ensuite ils seront automatiquement associés à toutes les versions, sauvegardes etc. de vos images.

3) Renommer éventuellement par lots (Adobe Bridge a une fonction très puissante pour ce faire) vos fichiers. Par exemple, si vous avez réalisé des séries de portraits, vous renomerez automatiquement tous la portraits de Jean Sarkozy “Jean Sarkozy 001, 002 etc et tous les portraits de Carla Bruni Sarkozy ” Carla Bruni Sarkozy 001, 002 etc.

4) Sauver le répertoire sur votre disque dur externe.
Normalement, vous pouvez effacer la sauvegarde précédente mais au début, tant que vous ne maîtriserez pas parfaitement le processus, je vous conseille de préserver la sauvegarde initiale en modifiant de façon transparente le nom du répertoire (XXXXX_Old)

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