En numérique, on dispose d’une outil extrêmement performant pour apprécier la qualité de l’exposition de l’image que l’on vient de prendre: l’histogramme.
C’est un représentation graphique de la répartition des pixels de l’image en fonction de leur luminosité.
En abscisse, la gauche de la courbe correspond aux valeurs les plus sombres (les ombres) et la droite correspond aux valeurs les plus claires (les hautes lumières). Le point le plus à gauche correspond au noir le plus profond que votre appareil est capable de discriminer et le point le plus à droite correspond au blanc le plus clair que votre appareil est capable d’enregistrer dans la scène que vous voulez photographier.
En ordonnée, on voit le nombre de pixels pour chaque niveau de luminosité.
On ne peut pas être plus noir que noir ou plus blanc que blanc. Si votre histogramme est “coupé”, c’est à dire si certaines des valeurs dans le noir ou dans le blanc sont au-delà de ce que l’appareil a pu enregistrer, vous ne pourrez jamais (ou presque) récupérer ses valeurs par un traitement dans Photoshop. Là où votre oeil peut encore discerner des détails, l’appareil aura enregistré un blanc ou un noir uniforme.
L’histogramme de ces deux images dans Photoshop.
Si votre image est surexposée votre courbe va être décalée vers la droite. Le point blanc va couper dans l’histogramme et la courbe sera plate sur la gauche de l’histogramme, et inversement si vous êtes sous-exposé.
Histogramme correct d’un sujet dont les valeurs sont équilibrées (Charte Mac Beth)
Histogramme de la même prise de vue avec une sous-exposition de 2 diaphragmes
Histogramme de la même prise de vue avec une sur-exposition de 2 diaphragmes
En raw, exposer à droite:
Dans la pratique, on travaille en raw+jpeg. On expose à droite, c’est à dire que l’on n’essaie pas de centrer son histogramme, mais au contraire de le caler sur la droite. On peut même couper un poil les hautes lumières, car l’histogramme est générer par l’appareil à partir du format jpeg et que l’on peut en raw récupérer un poil dans les hautes lumières au-delà de ce que montre l’histogramme. En cas de doute, on examine son image sur l’écran lcd au dos de l’appareil, avec le réglage qui permet de mettre en valeur par un clignotement les zones de l’image qui excèdent les limites de l’histogramme et s’assurer que l’on peut se passer de détail dans les zones qui clignotent.
Dans un monde parfait, si la photographie était bien exposée, toutes les valeurs lumineuses de la scène que vous voulez photographier devraient pouvoir être enregistrées par votre appareil. Dans la pratique, on se trouve parfois confronté à des situations de prises de vue où le contraste de la scène que l’on veut photographier est plus grand que celui que le capteur de votre appareil est capable d’enregistrer. Si on est dans ce cas, on va devoir sacrifier, en fonction de ce que l’on souhaite privilégier, des détails dans les hautes lumières ou dans les ombres.
Nikon D70 – 1/90″ – F/4,8 – 200 Iso – 100 mm
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