Le flou du à un bougé de l’opérateur:
Le plus souvent, c’est un flou involontaire. En appuyant sur le déclencheur, on fait facilement un mouvement involontaire. Mais il y a également nécessairement un tremblement de l’opérateur. Chaque opérateur a ses propres limites qui peuvent varier selon son degré de fatigue, de stress ou son niveau d’alcoolémie…
Lorsque l’appareil bouge, l’image projetée sur le capteur par l’objectif bouge également. Pour que la photographie soit nette, il faut donc utiliser une vitesse plus rapide que le mouvement de l’appareil, ou poser l’appareil sur un support pour qu’il soit parfaitement immobile lors de la prise de vue.
Nikon D300 – 1/25″ – F/4,5 – Iso 800 – 72 mm (zoom Nikon 18-200 mm Vr)
C’est un flou très gênant lorsqu’il est involontaire parce que tout est flou alors que c’est l’opposition entre des sujets nets et des sujets flous qui restitue le mieux le sentiment de la vitesse ou du mouvement.
Nikon D200 – 1/40″ – F/4,5 – Iso 200 – 72 mm (zoom Nikon 18-200 mm Vr)
Plus la focale sera longue et plus la vitesse devra être élevée pour que les mouvements incontrôlés de l’opérateur ne rendent pas la photo floue. Le champs de prise de vue étant d’autant plus réduit que la focale est longue, le moindre tremblement de l’opérateur est amplifié s’il utilise un télé-objectif.
En full frame (le capteur numérique fait 24x36mm), on considère généralement que la vitesse ne doit pas être inférieure à la focale de l’objectif. Ainsi alors qu’avec un 20 mm, un opérateur à la main relativement sure pourra travailler au 1/20ème de seconde, il devra monter au 1/200ème de seconde lorsqu’il utilise un 200 mm.
Les différentes méthodes pour limiter les dégâts:
Bien tenir son appareil.
Utiliser une courte focale.
Utiliser un objectif ou un boîtier qui compense automatiquement (dans une certaine limite) le bougé de l’opérateur.
Se caler sur une table, contre un mur etc.
Utiliser un pied.
Lorsque l’appareil est posé sur un support moyennement stable, il faut utiliser le retardateur et, lorsque c’est possible, un relèvement anticipé du miroir pour éviter les vibrations qu’il est susceptible de provoquer.
On peut également choisir un long temps de pose lorsque l’appareil est posé sur un support. Si la stabilité du support est médiocre, en appuyant sur l’obturateur, on va faire trembler l’image projetée sur le capteur pendant un bref instant. Si la pose est relativement courte (1/4″, 1″ par exemple), ce bref instant va représenter une partie conséquente de l’exposition totale. Par contre, si l’exposition dure une dizaine de seconde ou plus, son influence sur le résultat final sera négligeable.
Il existe cependant un effet photographique, très utilisé par les photographes sportifs, qui est produit par un déplacement simultané de l’appareil et du sujet de la photo: le filé.
Nikon D200 – 1/10″ – F/3,8 – Iso 200 – 36 mm (zoom Nikon 18-200 mm Vr)
L’appareil photo est déplacé parallèlement à l’objet en mouvement pour que cette fois-ci l’impression de vitesse soit donnée par un fond flou et un objet en déplacement net.
Cette technique très gratifiante lorsqu’elle est réussie, est difficile à réaliser et suppose pas mal d’entrainement car lorsque l’on bouge l’appareil, on bouge dans les deux axes, horizontal et vertical. S’il est relativement facile d’accompagner un mouvement latéral comme dans cet exemple, il est très difficile d’avoir un objet en déplacement parfaitement net car on ne peut éliminer totalement des mouvements involontaires dans le sens vertical.
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