Pour réaliser une photographie, nous allons choisir une sensibilité à laquelle nous allons régler le capteur numérique, puis réguler la quantité de lumière que nous allons laisser entrer dans l’appareil en jouant sur le diaphragme et sur l’obturateur.
Nous avons vu précédemment que:
Chaque fois que l’on ouvre le diaphragme d’une division, l’ouverture laisse entrer deux fois plus de lumière, et inversement, chaque fois que l’on ferme le diaphragme d’une division, elle laisse entrer 2 fois moins de lumière;
(Et nous avons vu que plus le diaphragme est fermé et plus la profondeur de champs est grande.)
Chaque fois que l’on double la durée de l’exposition, la lumière entre 2 fois plus longtemps dans l’appareil, et inversement chaque fois que l’on réduit de moitié la durée de l’exposition, l’obturateur laisse entrer 2 fois moins de lumière;
(Et nous avons vu que plus brève est la vitesse d’exposition et moins on risque d’enregistrer un flou du à un bougé de l’appareil ou à un mouvement du sujet photographié.)
Et enfin que chaque fois que l’on double la sensibilité du capteur, l’exposition nécessite deux fois moins de lumière, et inversement que chaque fois que l’on divise par 2 la sensibilité, l’exposition nécessite deux fois plus de lumière;
(Et nous avons vu que plus basse sera la sensibilité du capteur et meilleur sera la qualité technique de la prise de vue.)
Si une photographie est bien exposée à
100 Iso – 1/30″ – F/2,8, elle le sera également à
200 Iso – 1/30″ – F/4
200 Iso – 1/60″ – F/2,8
400 Iso – 1/60″ – F/4
400 Iso – 1/125″ – F/2,8
Et ainsi selon votre propos photographique (profondeur de champ, vitesse ou qualité de l’image), vous allez privilégier le diaphragme, la vitesse ou la sensibilité dans votre réglage
Si vous avez compris cette relation mathématique qui existe entre le diaphragme, la vitesse d’obturation et la sensibilité du film ou du capteur, vous maîtrisez l’essentiel de ce qu’il vous est nécessaire de connaître théoriquement de la technique photographique. Le reste n’est plus que savoir faire, apprentissages, coups de main, expérimentations et partis pris esthétiques.
Nikon D300 – 1/10″ – F/3,8 – 1250 Iso – 36 mm
Dans la pratique, le premier facteur à déterminer, si vous n’utilisez pas un pied, c’est la vitesse d’exposition minimum (en prenant en compte votre focale de travail) pour ne pas avoir de flou de bougé. Si vous êtes dans de mauvaises conditions de lumière, vous serez ensuite sans doute contraints de trouver le bon compromis entre l’ouverture qui vous donnera une profondeur de champs suffisante et la montée en Iso pour ne pas trop dégrader la qualité de l’image. Si vous êtes dans de bonnes conditions de lumière, alors c’est la liberté ! Voulez-vous privilégier la qualité de l’image, la vitesse pour figer un mouvement rapide ou la profondeur de champs ?
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